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Bruxelles 06.12.2006 (1) Forest National 06/12/2006 ... attention ça prend des plombes à lire ! Je ne vais pas vous raconter ce 26ème concert de la tournée 2006-2007 : d’abord parce que beaucoup d’autres ont très bien détaillé le spectacle depuis les premières dates et ensuite, parce que j’ai les souvenirs (ceux qui sont devant, ceux qu’on se fait ensemble...) bien trop embrumés pour rapporter de manière exhaustive cette soirée du 6 décembre 2006. Vous lirez donc quelques flashes, quelques moments que j’ai trouvés un peu plus spéciaux que d’autres, quelques anecdotes peut-être sans intérêt... que ceux et celles qui veulent compléter l’histoire n’hésitent pas : en mettant tous nos souvenirs (ceux qui sont devant, ceux qu’on se fait ensemble...) en commun, on arrivera peut-être à quelque chose de plus ou moins correct clin d'oeil ! Mercredi 6 décembre, Liège-gare des Guillemins, je saute dans le train de 11h08 (ventre à terre, 3 minutes plus tard et c’était raté !) direction Bruxelles. A peine arrivée, j’arrache Flo2 de son boulot où elle travaillait dur sur un dossier hyper important : une histoire de mec ténébreux venu passer 2 jours dans la capitale belge pour une obscure affaire de trafic de souvenirs (ceux qui sont devant, ceux qu’on se fait ensemble...). Comme il paraît que le mec en question pousse la chansonnette à ses heures perdues, un vieux CD (probablement autoproduit) tournait en boucle sur son PC, des fois que des indices compromettants sur le trafic de souvenirs (ceux qui sont devant, ceux qu’on se fait ensemble...) s’y cacheraient. Mais à part un truc qui ressemblait à une pub pour les pastilles Valda ("...j’ai envie d’me casser le voix... casser laaa vooooiiiiix..."), rien de bien concluant ! Telles Dupont et Dupond, les Flo’s partent en goguette à travers les rues animées de la capitale... et je dirais même plus, elles partent en goguette à travers les rues animées de la capitale ! Dîner est sympa, les conversations tournent invariablement autour du même thème : le ténébreux avec ses Valda et ses souvenirs (ceux qui sont devant, ceux qu’on se fait ensemble...) ! 16h30, après une 264ème et ultime vérification de notre matériel de survie (appareil photo, billet de concert, carte estampillée "14 Le Club"...) nous prenons place dans la file des "privilégiés" qui auront peut-être la chance de pénétrer avant le grand public dans la fosse de Forest National. Que ne ferait-on pas pour élucider cette louche affaire de trafic de souvenirs (ceux qui sont devant, ceux qu’on se fait ensemble...) ?! Il nous aura fallu prendre notre mal en patience : à 18h, nous faisions toujours le pied de grue devant une vulgaire porte de service, bousculées comme du bétail à force de "laisser passer le travail" (ceux qui y étaient comprendront !)! Quand notre bonne vieille drache nationale s’en est mêlée, ce fut encore plus agréable, un vrai plaisir... mais que diable allions nous faire dans cette galère ? Ladite galère qui prit fin avec l’arrivée d’un certain Stéphane en qui la plupart d’entre nous ont cru reconnaître le messie venu nous sauver d’une pneumonie certaine ! Après avoir montré patte (euh... carte !) blanche, nous pénétrons enfin dans la salle où nous attendait le fameux ténébreux aux pastilles Valda, gratouillant sa guitare à l’avant-scène. Il nous invite à approcher au plus près des feux de la rampe (éteints à ce moment-là) : nous allons enfin élucider le mystère de ces souvenirs (ceux qui sont devant, ceux qu’on se fait ensemble...) ! Hé, je connais ce type : c’est Patrick Bruel... quelle surprise (z’avez vu comme je fais bien la fille étonnée ?)! Bah, je suis sûre qu’il n’rien à voir dans les affaires louches de trafic de souvenirs (ceux qui sont devant, ceux qu’on se fait ensemble...) dont on le soupçonne... tout au plus repartira-t-il avec ½ tonne de pralines et un disque en chocolat... à part ça, il n’est pas bien dangereux, va ! ...Mais maintenant que j’ai le personnage principal sous les yeux, je fais moins la fière : si je ne m’abuse, c’est de l’émotion qui me serre le coeur et me pousse à prendre des photos exclusivement floues ! Pour la première fois depuis 15 ans, je vois avec bonheur se profiler une soirée en tête à tête avec Patrick, lui sur scène, moi... tout devant ! Cela peut paraître idiot (surtout à mon grand âge) mais j’ai du mal à y croire et surtout, ça me rend folle de joie. Il nous parle un peu, très peu, juste le temps de nous dire qu’il n’y aura pas de répèt ce soir, que le grand public va pouvoir entrer plus tôt car il pleut beaucoup dehors, que nous sommes très (trop ?) nombreux du Club, qu’il espère qu’on passera une bonne soirée, qu’il faut mettre des "trucs" dans les oreilles du petit (un tout jeune fan déjà aux premières loges) et que... à tout à l’heure. Voilà, il a déjà disparu dans les coulisses et les techniciens de s’activer sur scène. J’ai trouvé Patrick un peu tendu, fatigué peut-être (tournage d’un clip l’après-midi même, paraît-il), j’aurais aimé un moment plus intime comme la veille (nous n’y étions pas), j’aurais aimé le voir plus souriant... mais bon, c’est déjà une chance de l’avoir eu un peu rien que pour nous et puis ce n’est pas une machine à distribuer les sourires et les autographes, notre Pat’ ! D’autant qu’il avait pas mal de trucs à préparer pour être fin prêt sur scène avec ses souvenirs (ceux qui sont devant, ceux qu’on se fait ensemble...). A peine le temps de reprendre ses esprits et une horde déchaînée (et détrempée) déboule dans la salle. Le public qui se précipite à ce moment dans la fosse à tout du troupeau de bisons de "Danse avec les loups" ! Pour un peu on se ferait piétiner ! Plus tard durant le concert, nous découvrirons que, outre le troupeau de bisons, quelques bandes de hyènes hurlantes avaient également réussi à se faire une place parmi nous... pffft pas encore en voie de disparition, cette espèce nuisible ? 20h30 presque pile, c’est parti : noir dans la salle, les applaudissements et les cris fusent, intro de "Alors Regarde" et Patrick qui apparaît à droite de la scène (notre droite à nous, donc sa gauche à lui !)... tiens, il n’a pas lâché sa guitare depuis tout à l’heure ! Par contre il s’est changé (avec la guitare en bandoulière, ça a du être simple !), du total look noir avec blouson en cuir de la répèt, il est passé à un jeans (très seyant à mon goût), tee-shirt "all accès" et veste mi-longue en cuir noir. Les paroles défilent et le rideau noir tombe découvrant une scène où les jeux de lumière constituent un magnifique décor. D’emblée, je trouve Patrick ému (mais pas autant que moi !) et très à l’aise. Les nombreux coups d’œil au prompteur ne sont pas si gênants mais il faudrait tout de même songer à une petite cure de poisson clin d'oeil ! C’est seulement au bout de 2 ou 3 chansons qu’il entame la "conversation" avec le public... et il parle beaucoup, raconte, plaisante avec même parfois beaucoup d’autodérision (sur son âge, sur la Bruelmania,...), évidemment, celles qui ont vu plusieurs concerts me diront qu’il ne varie pas beaucoup les intermèdes entre les chansons mais, moi en tout cas, le "dialogue" me convenait parfaitement ! Si j’utilise le terme "dialogue", c’est que, plus que jamais, j’ai adoré la grande interactivité entre Patrick et la salle bourrée à craquer : j’avais même parfois l’impression qu’il aurait pu faire causette avec le dernier rang des gradins !!! Les 2h45 du concert ont filé à toute vitesse et j’aurais aimé pouvoir retenir le moindre détail des chansons qu’il avait décidé d’interpréter ce soir-là (selon tous vos récits et la liste de titres dans le programme, le répertoire semble varier d’un concert à l’autre). Quelques moments sont restés accrochés parmi mes souvenirs (ceux qui sont devant, ceux qu’on se fait ensemble...) : les cœurs tendus vers lui lors de "J’m’attendais pas à toi" et le sourire n°153 (celui où il se mord la lèvre inférieure) qu’il nous a adressés à la fin de la chanson ; le "pop" de "Marre de cette nana là" qu’il ne nous a pas fait répéter 200 fois comme dans les autres tournées (déçue, je m’étais entraînée et tout !) ; sa poignante interprétation de "Combien de murs" ; l’ambiance surchauffée sur "Lettre au Père Noël" pendant les rappels ; ses longues confidences avant "Dors" et "Raconte-moi" ; mon émotion qui monte d’un coup à cause de "Place des Grands Hommes"... allez comprendre pourquoi... ; les recherches chorégraphiques ; la très réussie adaptation de "Mon amant de Saint-Jean" version tango argentin ; le regard assassin qu’il a lancé à l’une des hyènes hurlantes en pleine interprétation de "Adieu" (c’est d’ailleurs grâce à cette idiote – je suis gentille dans le terme choisi – que j’ai ravalé mes larmes, elle m’a complètement sortie du truc !) ; le nouveau talent du "public de Bruel" capable de se casser la voix autant que de chanter doucement et harmonieusement ; le clin d’œil aux liégeois à l’occasion de "J’te l’dis quand même" ; le moment où tout le groupe s’approche à l’avant scène pour quelques chansons "comme à la maison" (je verrais bien un concert uniquement basé sur cette formule) ; le "Il est vraiment phénoménal" et les "merci Patrick" ; tout ça sans oublier "Ma maison de papier" et tout ce qui va avec : les au-revoir, les larmes et tellement de souvenirs (ceux qui sont devant, ceux qu’on se fait ensemble...). Fini le joli moment... déjà... Merchandising très tentant et pas donné mais, toujours dans la magie de l’instant, on se laisserait bien tenter par "un peu de tout" clin d'oeil... sauf que l’hystérie au comptoir est bien pire que celle des hyènes durant le concert. Demandez à Stéphane et ses collègues, ils sont encore à Forest, coincés entre le mur et la table !!! Je vous passe l’épisode des vigiles à la sortie du parking où nous étions une grosse poignée à espérer un dernier souvenir avec Patrick, à ranger avec tous les autres (ceux qui sont devant, ceux qu’on se fait ensemble...)...c’était digne d’une caricature, ils s’y croyaient à mort clin d'oeil et en plus, il y en avait un (le chef de tous les autres ! Mdr !) qui connaissait toutes les stars du monde !!! La voiture de Patrick a fait une halte (ah m..... on est du mauvais côté, c’est pas lui qui conduit !), il a signé des autographes a échangé quelques mots avec les gens qui se trouvaient là et le tout dans le plus grand calme. Puis il a remonté sa vitre et la voiture s’est éloignée... clap de fin... restent les souvenirs (ceux qui sont devant, ceux qu’on se fait ensemble...). Heureusement, le prochain rendez-vous est au mois de mai et regarder son billet un peu tous les soirs, ça aide à patienter ! Bon, je m’en vais sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller tous ceux qui se sont endormis depuis la première ligne de ma longue prose... mais si c’était pour rêver de pastilles Valda ou de drache nationale, alors je vous pardonne. clin d'oeil Flo (Liège, Belgique)(11.12.2006)
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