Patrick Bruel - 2 faces > PB - dans les Médias > Télé > TVA - Le Grand blond - 02.10.2002 |
TVA - Le Grand blond - 02.10.2002 (1) Voilà le récit du Grand blond, fait en écoutant le Real Player... Je sais, je suis trop bonne ;-) Petit détail, à chaque fois qu'il y a un -, c'est qu'ils se sont coupé la parole. Dans le jardin de Bruel : Labrèche et Marie-Jambon et Léopold devant une tente. Marc Labrèche (ML): Alors je suis très très heureux, nous sommes très très heureux et très touchés de recevoir ici-même, enfin on le reçoit chez lui, dans la cour arrière de son immeuble, ce comédien, cet auteur-compositeur, ce grand talent, cette bête de scène, ce bellâtre aussi. Ce ménestrel à la voix d'or et au joli graillon, M. Patrick Bruel. Patrick, bienvenue (en ouvrant la tente, où Patrick attendait). PB (l'air fracassé, mais en costume), marmonne qu'il faisait un petit somme. ML : On l'a réveillé, oui, on est désolés. il fallait enchaîner, vous travaillez. Mon dieu, vous faites... mais bienvenue quand même, Patrick. Mon dieu, quelle classe quand même. Alors voici Popol et Marie-Jambon. PB (baise-main à Marie-Jambon): Nice name... ML: Oh, ils adorent ça quand vous leur parlez anglais... Popol et Marie-Jambon sont deux des frères de la famille de Céline que je transporte en voyage pour- PB: Alléger la charge de la mère ;-) ML: Oui, en fait, non, on aurait voulu faire ça, mais, non, j'ai traversé avec les 12 et les autres sont aux galeries Lafayette, mais ces deux-là, je savais pas trop quoi faire, je les amenés avec moi. PB: Vous avez raison. ML: Alors je vous invite à vous asseoir. (Aux deux zozos) Vous pouvez jouer aux cartes, ça sera très bien. Mais ne vous laissez pas aller à vos bas instincts, pas pendant que la caméra tourne. (À Patrick) Vous allez bien? PB: Oui. ML: Oui, très bien. Assoyez-vous, mettez-vous à l'aise. PB gigote un peu, essayant de trouver une position confortable et droite sur la chaise de camping. ML: Je sais pas si vous avez déjeuné ce matin? PB: Oui, un petit peu, mais- ML: Vous avez un petit creux? PB: Non. ML: Non... PB: Mais c'est pas grave, c'est joli... le pique-nique... ML sort une bouteille de Sortilège (boisson alcoolisée SAQ). ML: Non, c'est très joli, j'ai ici, un vin, une liqueur de whisky canadien et de sirop d'érable. C'est un whisky au sirop d'érable. C'est la délégation qui vous l'offre- (ML lui donne la bouteille) PB: Je vais l'offrir à Jacques Weber... ML: Ah! PB: Parce que Jacques Weber, mon partenaire au théâtre- ML: Oui? PB: ... est un fou de whisky. ML: Ah oui? PB: Ah oui, c'est un esthète. Il parle de whisky avec une lumière dans les yeux. Je vais lui offrir cette bouteille. ML: Ah ben c'est merveilleux. (Il est un peu décontenancé quand même, il s'attendait à autre chose). C'est dommage en même temps- PB: Je considérais que vous me l'avez offerte, hein? ML : Oui, oui, oui. Vous auriez pu en prendre un verre, mais, bon. PB: Tenez! Regardez, on peut y goûter. ML: Non, non, jamais j'oserais boire au même goulot que Jacques Weber. Ce serait, euh...- PB: Mais on vous a pas dit de boire au goulot? ML: C'est vrai. PB fait un geste de verser (la bouteille est encore fermée) ML: J'avais amené des petits verres... Bon, alors, Patrick, vous avez eu un succès retentissant cet été avec le disque Entre-Deux qui est une idée à vous. et qui, euh... C'est pendant le spectacle, je pense, pendant la dernière tournée, vous chantiez des chansons comme ça, des chansons d'entre-deux-guerres.... les belles et douces et vieilles chansons françaises et puis le public a embarqué tout de suite, ça vous a donné l'idée de faire l'album. PB: Ben, j'avais envie de plonger dans ce répertoire depuis très longtemps, j'avais envie de réfléchir à un album depuis très longtemps. et je m'étais dit où est-ce que je vais l'essayer, donc, pendant la tournée 2000-2001, j'ai fait un petit medley de 4-5 chansons comme ça pendant 10-12 minutes et y'avait un tel accueil du public et une telle... un tel écho que je me suis dit, tiens? pourquoi pas prolonger? et finalement le faire cet album. Extrait du clip Mon amant de Saint-Jean PB: Les gens applaudissent, ils l'ont, ils se le font cadeau, ils le chantent... tout le monde, hein! ML: Vous êtes devenu un monument, faites partie de la référence collective de tout le monde, maintenant. PB: En tout cas, non, je me suis servi de la référence collective... ML: Ok... pour devenir un monument. PB: Vous savez me parler, vous. ML et PB parlent un par-dessus l'autre... La voix de PB ressort: J'aime bien ça, ce truc. ML: Alors, à quarante ans un monument... (commentaire de Zahra ici: ah non pas encore la question de la femme et des enfants...) PB: Vous aimez mon jardin? ML: J'adore votre jardin... ça, vous venez de l'acheter, ça. PB: Oui, y'a quelques semaines... y'a quelques canards ici, qui, devant la tempête rageuse... ML: Que vous avez vécu en décembre...- PB: 99... et bien certaines canes ont cru bon de venir pondre sur la terrasse et, ma foi, depuis quelques temps, nous élevons quelques petits canetons. ML: Ah, c'est merveilleux, ça. PB: Ouais. ML: Est-ce qu'on a envie d'avoir des enfants, Patrick? (Comm. de Zahra: bon...) PB: C'était très rusé et très très fort... (ML part à rire) Non, mais franchement, ça fait des années que je rêvais de faire une interview avec vous... Ils parlent encore un par-dessus l'autre ML: ... sur le plateau à Montréal. PB: Oui, oui, oui, mais une interview extérieure comme ça, chez moi... ML: Ah oui, ça c'est vrai, c'est un grand cadeau pour nous. On va avoir une bourse pour ça, probablement. PB joue avec des flamants en plastique... ML: Est-ce que ça vous gêne? PB: Non, non, j'avais l'impression de jouer aux échecs, alors j'avançais un pion. ML: C'est merveilleux. Est-ce que ça va bien en arrière (à Marie Jambon et truc)? Il est gentil, hein, Patrick? Extrait encore du même clip. ML: Vous êtes un grand romantique, vous Patrick. PB: euh... oui, certainement. En tout cas, je crois qu'on l'est tous, moi je l'avoue un peu plus que les autres. ML: Oui, vous le dites, vous le revendiquez et puis, euh... PB: Ben, tout dépend de la définition qu'on peut faire du romantisme, mais...- ML: Ah, c'est quoi la vôtre? PB: Ah, elle est très simple, moi, c'est de savoir écouter l'autre et le regarder, peut-être. C'est ça, le romantisme, c'est avoir des égards, mais pas des égards convenus, des égards tout simple. Des choses, euh... De pas marcher seul à côté de quelqu'un... ML: Ah! PB: D'être avec quelqu'un. Très sérieux, hein? ML: Non, non, non, mais c'est sur la définition d'être avec quelqu'un, de regarder ensemble dans la même direction où j'ai toujours vu deux êtres, seuls, finalement et qui se regardent peu. Euh... qu'est-ce que vous avez envie de dire aux paparazzi qui vous collent éternellement au cul? PB: Rien. (silence) Non, mais rien. ML: Vous avez jamais envie, vous êtes quand même, de... vous avez du sang... PB: Rien. ML: Non? PB: Même ça, c'est privé. ML: Vous faites pas d'arrangements avec eux- PB: Ah non- ML: Pas de négociations... non, mais j'ai su que y'en a qui le font: écoute, tu peux parler de ça, mais pas de ça... si je te laisse ça, est-ce que tu me laisse la paix sur ça? Vous, vous faites pas ce genre de négociations? PB: Non... non, non, c'est pas le genre de la maison. ML: Ça doit être insupportable par exemple. PB: Ouais, c'est parfois pénible... Alors? ML: Le limier. PB: Le limier...? ML: C'est une pièce de théâtre que euh... vous commencez dans quelques jours. PB: Oui. ML: Ça fait quinze ans que vous avez pas joué au théâtre... C'est une pièce à deux personnages.- PB: Trois personnages... voire même... bref, deux personnages, moins un secondaire... (sourire) Non, mais je fais des sourires aux gens qui font le jogging. ML: Non, mais est-ce qu'elle vous a vu, ou... PB: Mais oui, elle m'a vu, elle m'a fait un sourire, je lui fais un sourire. ML: Vous devez vous payer un trac épouvantable. PB: Ça fout le trac, vous avez raison. ML: Ah non, c't'épouvantable. PB: Maintenant que tu m'le dis... ML: Je voulais pas vous effrayer avec ça. PB fait mine d'ouvrir la bouteille. ML: Non, mais goûtez-y, allez-y. PB: Je voudrais voir quel goût ça a votre truc d'érable... ML lui donne un petit verre à dégustation. PB: C'est du whisky d'érable? ML: Oui. Allez-y... PB: Oh la vache, ça sent fort... ML: Oh non non non, je crois que ça s'appelle du tue-mouche PB goûte. PB: Oh la vache, mais c'est très sucré, hein. ML goûte. ML: Ah bâtard, que c'est méchant! (...) La dernière fois qu'on vous a fait la cour Patrick? PB: Oh... y'a Marie-Jambon qui me regarde... ML: Marie-Jambon, oui... Léopold va être jaloux. La dernière fois qu'on vous a fait la cour? PB: Eh bien, y'a un verbe? ML: Je voulais savoir, c'était quand, c'était hier, c'est ce matin, on vous fait la cour tout le temps. Non. PB: Ça arrive. ML: La dernière fois que vous avez prié? PB: C'est quoi, c'est une question? ML: Oui, je vous demande, si ça s'est passé récemment, si vous priez encore. PB: Ah, ça arrive. ML: Dernier violent fou rire? sur scène? PB: Avec Jacques Weber, hier. ML: Ah oui? PB: Ah oui avec Jacques Weber, hier, parce qu'à un moment donné, on avait fait, drôle, ça. À un moment donné dans la pièce, il se sert un verre... on se sert beaucoup à boire, il y a un bar... Alors, à un moment donné, il fait ça (un mouvement d'hésitation à savoir quel verre il sert)... ML: Il a des problèmes de motricité? PB: Non, c'est qu'il se met du vrai whisky dans son verre... ML: Ah, j'aime ça, on a plus cette tradition là d'acteurs qui prennent un coup sur scène. PB: Ben, écoute, on va voir, hein. On a eu un vrai fou rire, c'était sympa. ML: Et la dernière fois que vous avez eu envie de vous reproduire?... Ben de vraiment prolonger la lignée. ...de vous, de vous, de vous... PB: J'ai compris. Euh... ça peut arriver, oui. ML: Oui, c'est ça. Non, mais c'est extraordinaire. PB: Je réponds pas à une seule question, mais très sympathique- ML: Non, très sympathique. Merci infiniment, Patrick, on vous laisse aller, parce que vous allez boire du whisky avec- PB: C'est assez? ML: Ben oui, c'est assez. Pensez à vous, maintenant, là. PB: Ben quoi, vous m'avez assez vu? ML: C'est beau la montre. PB: Elle est belle non? ML: Oui, c'est une quoi? PB: Lanvin. ML: Ben oui, c'est ça. Ça coûte rien, d'abord. PB: Ça coûte rien... (en riant). ML commence à dire à Marie-Jambon et truc qu'il faut partir et... PB: Faut qu'on plie la tente (avec un faux accent québécois, ressemblant plus à un accent acadien). ML: On parle pas comme ça! PB: Arrête donc ça! ML: Non, on parle pas comme ça! D'ailleurs, nous, on parle comme ça, mais vous, il faut... En tout cas... PB: Vous, il faut que vous fassiez un effort... (rire) ML: Il faut que vous fassiez un effort vers nous. Allez vers nous, on va toujours vers vous. PB: Mais c'est ce que je voulais dire. Moi, je vais souvent vers vous. ML: Ça c'est vrai, vous faites partie de ceux qui viennent souvent vers nous... Vous êtes offert à toute la francophonie. PB: C'est un plaisir, surtout. Merci, Merci, etc. FIN Zahra (Québec)(21.10.2002)
|
[ Top ]
[ Patrick Bruel ]
[ Chanteur ]
[ Acteur ]
[ Medias ]
[ Autres infos ]
[ Messages ] | [ Recherche ] |